France : quand le Penelope Gate déferle dans la Présidentielle 2017, de François Fillon à Marine Le Pen

Tout a commencé ce mercredi 25 janvier par une révélation du Canard Enchaîné avec ce titre de Une bien senti : "Les 600 000 euros gagnés par Penelope qui empoisonnent Fillon".

Au fil d’un article étayé, le Canard Enchainé explique que Pénélope Fillon, l’épouse du candidat vainqueur de la primaire de la droite et du centre à l’élection présidentielle 2017 aurait touché en 8 ans quelque 500 000 euros bruts en tant qu’assistante parlementaire auprès de son mari, puis de son suppléant Marc Joulaud. Et 100 000 euros comme chroniqueuse de la Revue des Deux Mondes. Des sommes très conséquentes qui tombent sous le coup du fort soupçon d’emplois fictifs.

Ces petits faits vrais

« Je n’ai jamais travaillé avec elle », assène Jeanne Robinson-Behre, assistante parlementaire de Marc Joulaud, dans le Canard, tandis que seulement deux notes d’écritures sont pour l’heure retrouvées dans les archives de la Revue des Deux Mondes, depuis perquisitionnée, suite à l’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier. Christine Kelly, auteur d’une biographie de Pénélope Fillon publiée en 2007 se trouve aujourd’hui « menacée », après avoir rappelé que celle-ni n’avais jamais travaillé comme comme collaboratrice parlementaire de son mari. Bref, une très tranchante épée de Damoclès pèse sur la tête du candidat Fillon (LR) qui avait lancé ce genre de "scuds" auréolé de la vertu de l’honnête homme, lors des débats de la primaire de la droite et du centre : « qui imagine le général de Gaulle mis en examen ? ».

Mise en examen ?

Venu s’expliquer sur le plateau de TF1 dès mercredi soir en assurant qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle s’il se trouvait mis en examen, François Fillon se trouve à nouveau les pieds pris dans le tapis après avoir expliqué qu’il avait rémunéré lorsqu’il était sénateur deux de ses enfants qui étaient avocats « en raison de leurs compétences ».

Regardez la vidéo de TF1 à partir de 5 minutes 30 :

Gros problème : ces derniers étaient étudiants dans le droit des affaires, à l’époque, comme a pu le vérifier la presse… En représentation politique hier soir dans le nord de la France, Marine Le Pen, la candidate du Front National à la Présidence de la République, s’est décidée à finalement étriller François Fillon. En déclarant qu’il était « en butte à une forme de confrontation entre les leçons qu'il a données lui-même à sa propre famille », alors qu’elle se trouve sommée par l’Union européenne, en cette fin de mois de janvier, à rembourser la bagatelle de 340 000 euros pour deux emplois d’assistants parlementaires jugés fictifs par l'Office européen de lutte antifraude (Olaf). A suivre...