Pour ses 60 ans d'existence, l'association fondée par l'Abbé Pierre affirme dans une campagne choc que Robert Ménard a dépassé la ligne jaune.

Emmaüs dit ses 4 vérités à Robert Ménard !

Après la contre-attaque des autocollants sur les boîtes aux lettres de Béziers qui disent non au journal municipal de Robert Ménard, c'est au tour d'Emmaüs de réagir aux frasques de l'ex-président de Reporters Sans Frontières qui est allé jusqu'à insulter à coups de « tocards » et d'autres insanités de la langue française, des journalistes du club de la presse de Montpellier venus en médiation pour calmer les tensions de fait suralimentées par l'édile avec la presse locale.

"Emmaüs pratique l'accueil inconditionnel de tous. Que l'on s'appelle Ali, Ivan, Jacob, Mustafa, José et même Robert... de Béziers ou d'ailleurs", peut-on lire sur l'affiche que s'apprêtent à diffuser les 283 groupes Emmaüs et que Le HuffPost  a dévoilé en exclusivité.

 

 

"Cette riposte du mouvement Emmaüs face à un comportement indigne d'un élu de la République s'inscrit dans la plus pure tradition des coups de gueule de l'Abbé Pierre", souligne Thierry Kuhn, président d'Emmaüs France dans les colonnes du Huff'. Selon lui, "des bancs sous cages d'Angoulême à l'instrumentalisation des repas servis à la cantine, les dérapages du personnel politique sont légion alors même que les signes de dislocation de la société sont bien réels".

"Ligne jaune"

Avec cette affiche qui va beaucoup faire parler d'elle, le mouvement Emmaüs fondé par l'Abbé Pierre a tenu à marquer clairement sa grande désapprobation à l'égard des "vilains calculs" du maire de Béziers qui avait affirmé détenir des statistiques ethniques sur la base des prénoms inscrits dans les écoles de sa commune. En cela, Robert Ménard a dépassé la "ligne jaune", souligne Emmaüs dans son communiqué de presse

Face au tollé déclenché par ses déclarations télévisuelles, le maire de Béziers avait tenté de se rétracter juste avant l'ouverture d'une enquête préliminaire qui avait finalement fait pschitt, l'existence de fichiers utilisés à des fins de statistiques ethniques n'étant pas démontrée pour le juge des référés du tribunal administratif de Montpellier, suite aux perquisitions opérées en mairie de Béziers. Depuis le maire de Béziers repart à l'attaque sur les statistiques ethniques : il a écrit aux parlementaires français pour leur demander l'élaboration d'une loi légalisant les statistiques ethniques pour tout les citoyens. Douce France !