« Robert Ménard : jusqu'où ira-t-il ? », s’interrogeait Médiaterranée Languedoc-Roussillon, en septembre. Maintenant, nous savons...

Robert Ménard ira jusqu'à la mairie de Béziers « avec des gens du FN »

Et voilà, nous y sommes ! Robert Ménard, l'animateur-vedette qui avait donné des leçons à « la caste des journalistes » entière dans une interview savoureuse accordée à Médiaterranée, en réponse à cette question posée dans nos colonnes (Robert Ménard : jusqu'où ira-t-il ?), il est sorti du bois !

Suite à l'information révélée mardi par Midi Libre, selon laquelle « le journaliste de Sud Radio et I-Télé a entamé [depuis plusieurs mois] une série de rencontres avec les personnalités locales, dans la perspective des élections municipales 2014 », à Béziers, dans l'Hérault (Languedoc-Roussillon), Robert Ménard a reconnu la véracité de ces faits dans le Midi Libre du jour (04.07.12) et expliqué sa dynamique électorale : cette liste serait constituée « avec des gens du FN, pourquoi pas, mais dans une équipe qui rassemblerait des personnalités de différentes sensibilités, de la gauche à l’extrême droite ». Ironie de l'histoire, Guillaume Vouzellaud, le représentant local du Front National, avait laissé entendre à Midi Libre que Robert Ménard serait la tête de liste du parti de Marine Le Pen (FN) et de son « rassemblement bleu marine » à Béziers...

Aiguillon médiatique des thématiques populistes

Aiguillon médiatique des thématiques populistes qui ont fait florès lors de l'élection présidentielle et des législatives en Languedoc-Roussillon, comme dans le reste de la France (celles de l'assistanat, de l'insécurité et de l'immigration, avec un Front National qui a atteint la barre des 20%), Robert Ménard travaille donc, dorénavant, à utiliser son capital symbolique dans le champ politique. Comme cela, sur un coup de tête et d'un mouvement de baguette magique ? Rien n'est moins sûr avec celui qui déclarait ceci, dans nos colonnes, le 30 septembre dernier, sans s'étouffer : « La différence entre les journalistes et moi, c'est que moi, je ne fais pas de politique. Je fais juste mon métier. C'est à dire que je ne me demande pas de qui ça fait le jeu, ça, c'est une problématique politique. Moi, j'essaye juste de débattre avec des gens en défendant mon point de vue dans des lieux où l'on m'invite [en l’occurrence, une table ronde organisée par Polémia, un think thank d'extrême droite animé par Jean-Yves Le Gallou, Ndlr]. Je ne suis pas un homme politique, je ne ramasse pas des voix, je ne me présente pas aux élections et je n'ai pas de souhait immédiat, quant à qui va gagner les prochaines élections ». Ce qui était vrai hier, pour l'ex-président de Reporters Sans Frontières, ne l'est visiblement plus aujourd'hui...

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