«Que celui qui désire l'ouverture des frontières allume son portable et l’exhibe»! (DR)

Algérie-Maroc: une chanteuse de chaâbi plaide sur scène en faveur de la réouverture des frontières terrestres

La chanteuse marocaine de chaâbi, Zina Daoudia, en tournée à Oran, a plaidé sur scène en faveur de la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le royaume, suscitant l'adhésion d'un public enchanté.

«Que celui qui désire l'ouverture des frontières allume son portable et l’exhibe»!, aurait-elle scandée samedi soir, du haut des planches du théâtre de verdure Hasni-Chakroune, à Oran, où elle était en représentation pour la troisième fois cette année, rapporte le journal Algérien l'Expression qui n'a pas du tout aimé cette "diplomatie du chaâbi".

Le journal reproche à la chanteuse chaâbi d'avoir « voulu épauler, sans le dire explicitement, les politiciens marocains qui ont échoué quant à convaincre leurs homologues algériens autour de la question de l'ouverture des frontières algéro-marocaines ».

« Quelle mouche a piqué la chanteuse marocaine au point d'occulter le pouvoir des politiciens à qui revient la décision d'ouvrir ou de continuer dans la fermeture des frontières ? » s'offusque l'auteur de l'article.

Un prochain album dédié à la réouverture des frontières...

Selon lui, Zina Daoudia a tout bonnement « raté une occasion de se taire, comme elle le faisait auparavant ». Et de condamner le « glissement soudain du chant à la politique » de la chanteuse qui «suit une démarche sournoise ».

"La finalité et de prendre à témoin l'opinion publique, tout en stigmatisant implicitement le pouvoir algérien en lui imputant sur le sol algérien même, la fermeture qui se poursuit, des frontières..." accuse l'article.

La chanteuse chaâbi marocaine, quant à elle, ne compte pas en rester là. « Mon prochain album contiendra une chanson dédiée exclusivement aux frontières » a-t-elle déclaré. De quoi déclencher une nouvelle fois les foudres de l'Expression.

Les frontières terrestres ont été fermées à l'initiative du pouvoir algérien en 1994 après l'instauration par les autorités marocaines d'un visa d'entrée pour les Algériens. Cette mesure a été prise suite à l'attentat de Marrakech, attribué par les Marocains aux services algériens.