Les autorités libyennes semblent malheureusement bien incapables de mettre fin au chaos (DR)

Libye: des affrontements entre tribus font au moins 15 morts

De plus en plus courants, les affrontements entre tribus se multiplient, notamment à l'approche des élections législatives prévues le mois prochain. Des heurts dans l'ouest et le sud du pays ont fait au moins 15 morts en deux jours, selon l'agence de presse officielle libyenne.

À Zintan, une ville de l'ouest du pays d'où sont originaires les rebelles qui ont été les premiers à entrer à Tripoli en août, les miliciens sont engagés dans un conflit armé avec une tribu rivale appelée El-Mashisha. Cellle-ci ne s'était pas jointe au soulèvement et les rebelles de Zintan accusent ses membres d'être restés fidèles au clan Kadhafi.

Selon le porte-parole du gouvernement, Nasser el-Manie, les affrontements à Zintan ont fait au moins 12 morts et 89 blessés en deux jours.

Dans le désert du sud, une attaque contre les forces de sécurité a fait au moins deux morts et 10 blessés à Sabha. À Koufra, près de la frontière avec le Tchad et le Soudan, une nouvelle flambée de violence a fait un mort et des dizaines de blessés, selon LANA.

"Oui à la sécurité, non aux armes et au chaos..."

Le dirigeant par intérim du pays, Mustafa Abdul-Jalil, s'est d’adressé aux Libyens à la télévision pour leur demander de déposer les armes détenues depuis le reversement de Kadhafi.

Les autorités libyennes semblent malheureusement bien incapables de mettre fin au chaos qui s'installe dans le pays, marqué par la prolifération des milices armées qui s'obstinent à vouloir conserver leur autonomie et à ne pas s'intégrer dans l'armée régulière.

Mercredi, des dizaines de Libyens ont manifesté à Benghazi, dans l'est du pays, pour exprimer leur désarroi face à la dégradation de la sécurité et pour demander la dissolution des groupes armés, selon l'agence de presse libyenne LANA. Les manifestants portaient des bannières où l'on pouvait lire : « Oui à la sécurité, non aux armes et au chaos ».