Le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme décide d'une enquête sur les colonies. (DR)

Israël refuse l’enquête internationale sur les colonies dans les territoires

L’Etat hébreu ne veut pas d’une enquête internationale sur les colonies qui ne cessent de s’étendre sur les territoires palestiniens occupés. Israël a annoncé lundi 26 mars avoir rompu tout contact avec le Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme (CDH) qui vient de décider de mener cette enquête.

La mission d'information du CDH sera en conséquence interdite d’entrée en Cisjordanie, ainsi qu'en Israël.

« Nous ne collaborons plus avec eux, a indiqué Yigal Palmor, porte-parole de la diplomatie israélienne. Fini les participations à des rencontres, des discussions, ainsi que l'organisation de visites en Israël ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé de son côté le CDH de disposer d'une « majorité automatique hostile à Israël ».

Le 22 mars, le CDH a condamné la construction annoncée par Israël de nouveaux logements pour les colons juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, y voyant une entrave au processus de paix et une menace pour la solution à deux Etats et la création d'un Etat palestinien indépendant.

Le CDH qui siège à Genève et compte 47 pays membres a voté en faveur d’une enquête sur les colonies par 36 voix pour, dont celles de la Chine et de la Russie. Les Etats-Unis ont été le seul pays à voter contre.

Le texte avait été présenté par le Pakistan au nom de l'Organisation de coopération islamique (OCI), avec le soutien d'Etats comme Cuba et le Venezuela. La résolution du Conseil a été saluée comme « une victoire » par l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

Un demi-million d'Israéliens et 2,5 millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, territoires occupés par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six-Jours en 1967.