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L’heure des comptes : la plainte pour complicité de génocide contre Meloni, un séisme politique et un avertissement pour l’Europe

Le vent tourne. La foudre judiciaire qui vient de frapper Giorgia Meloni, visée par une plainte pour « complicité de génocide » déposée à la Cour Pénale Internationale, est bien plus qu’un simple fait divers diplomatique. C’est le symptôme d’une fracture béante entre des peuples européens horrifiés par le massacre de Gaza et des gouvernants complices, arc-boutés dans un soutien indéfectible à l’État israélien.

Cette action en justice, portée par le collectif « Juristes et avocats pour la Palestine », intervient dans un contexte de mobilisation massive en Italie, où la rue ne désarme pas face à l’acharnement israélien qui a déjà emporté plus de 60 000 vies à Gaza. Le seuil de l’insoutenable a été franchi, et la colère citoyenne, longtemps contenue, trouve aujourd’hui une traduction concrète dans l’arène du droit international.

Le double jeu scandaleux des dirigeants européens

Cette plainte contre la cheffe du gouvernement italien est sans aucun doute annonciatrice d’autres qui pourraient cibler divers dirigeants européens. Elle agit comme un révélateur cruel du double jeu scandaleux joué par les capitales européennes. Alors que les citoyens, par centaines de milliers, descendent dans les rues du Vieux Continent pour dénoncer un génocide et réclamer des sanctions, leurs gouvernements, dans l’ombre des cabinets, continuent de fournir des armes en catimini à Israël. Pis, ils refusent obstinément de franchir le pas, pourtant symbolique et crucial, de la suspension des accords d’association entre l’Union européenne et Israël. Ces accords, véritables bouées de sauvetage économique, permettent à l’économie israélienne de ne pas s’effondrer sous le poids des crimes de guerre et des répercussions de sa propre guerre d’extermination. Cette complicité active et délibérée des élites européennes, qui préfèrent le business à la défense des droits humains les plus fondamentaux, est une trahison des valeurs qu’elles prétendent incarner.

Les ministres de la Défense et des Affaires Etrangères

Nul doute que le dépôt de cette plainte va grossir les rangs des manifestants italiens et leur offrir des arguments décisifs. La démarche des juristes ne se contente pas de pointer la passivité criminelle de Rome ; elle documente une complicité active : «Avec son soutien au gouvernement israélien, en particulier à travers la fourniture d’armement meurtrier, le gouvernement italien s’est rendu complice du génocide en cours. » En ciblant également le ministre de la Défense Guido Crosetto, celui des Affaires étrangères Antonio Tajani, et même le PDG du géant de l’armement Leonardo, la plainte démontre la mécanique systémique de cette collaboration. Chaque bombe livrée, chaque vote bloqué à l’ONU, chaque soutien politique à Netanyahou est un clou dans le cerceau de milliers de Palestiniens. Désormais, les mobilisations populaires ne brandiront plus seulement des slogans, mais aussi une pièce à conviction d’une terrible gravité : une plainte pour génocide.

Le soutien sans faille de Giorgia Meloni à Benyamin Netanyahou et à ses ministres d’extrême droite n’est, il est vrai, guère surprenant. L’héritière du fascisme italien, qui avait tenté de se draper dans les atours d’une européiste conservatrice, est revenue à ses obsessions autoritaires dès que le génocide palestinien a commencé. Condamnation des flottilles humanitaires, justification de l’abstention italienne sur les résolutions pour la paix, soutien inconditionnel aux plans américains les plus partialux : son bilan est accablant.

Elle a taché sont pays

Mais comme le dit un proverbe arabe d’une sagesse implacable : « Ne reste dans l’oued que ses pierres. » Les flux du pouvoir et de la realpolitik sont temporaires ; seules les conséquences des actes demeurent. À présent qu’une lueur de paix semble poindre au Proche-Orient, les génocidaires et leurs soutiens zélés vont devoir rendre des comptes devant l’opinion publique mondiale. Giorgia Meloni a indélébilement tâché l’image de son pays. Les Italiens, fiers de leur tradition humaniste, sauront sans doute le lui faire payer, tôt ou tard. L’Histoire, ultime juge, n’oublie jamais rien. Cette plainte n’est qu’un premier acte. La justice, lentement mais sûrement, se met en marche.

 

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