Algérie : vingt ans de prison requis contre Said Bouteflika, Toufik, Tartag et Louisa Hanoune

Le procureur a la main lourde. Il veut envoyer les quatre accusés en prison pour une vingtaine d’années. En détention depuis leur arrestation en mai 2019, ils avaient été condamnés à 15 ans de prison en septembre pour complot contre l'autorité militaire et contre l'autorité de l'Etat par un tribunal militaire.

L'audience à huis clos a repris lundi matin devant la Cour d'appel militaire de Blida. La matinée a été principalement consacrée au réquisitoire, Me Farouk Kessentini, avocat du général Mohamed Lamine Mediene, dit Toufik, ancien directeur du redoutable Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).

Lundi matin, la défense de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trostkiste) composée de neuf avocats, a commencé à plaider et réclamé l'acquittement indique l'un de ces défenseurs, Me Boudjemaâ Guechir.

"Un plan de déstabilisation..."

Saïd Bouteflika, 62 ans, surnommé Mr Frère, fut l'influent conseiller spécial de son frère Abdelaziz durant ses 20 ans de présidence (1999-2019)

Le 4e accusé, le général Athmane "Bachir" Tartag, ex-bras droit de "Toufik", à qui il avait succédé a refusé de comparaître.

Tous les quatre sont accusés de s'être réunis en mars 2019 pour élaborer un "plan de déstabilisation" du haut commandement de l'armée.

Abdelaziz Bouteflika a finalement démissionné le 2 avril 2019, quelques heures après un ultimatum de l'état-major de l'armée demandant son départ "immédiatement".