La COP30 s’ouvre à Belém : l’Amazonie, alerte mondiale pour le climat
Ce 10 novembre, la COP30, la grande conférence mondiale sur le climat, débute à Belém, au Brésil. Pour la première fois, les décideurs du monde entier se réunissent au cœur de l’Amazonie, symbole de la lutte contre le réchauffement climatique. Une alerte qui résonne aussi sur les rives méditerranéennes.
À Belém, capitale de l’État du Pará, la forêt amazonienne sert de décor à la COP30, la plus importante réunion internationale sur le climat. Pendant deux semaines, chefs d’État, scientifiques et représentants d’ONG vont discuter des solutions pour protéger la planète. Le choix du lieu n’est pas anodin : l’Amazonie, souvent appelée le « poumon de la Terre », est menacée par la déforestation, les incendies et les activités industrielles. Ce qui se joue ici, c’est aussi l’avenir de nos régions méditerranéennes, confrontées à la montée des températures, aux sécheresses et aux épisodes caniculaires.
Les attentes sont grandes. Les pays doivent trouver des accords pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et aider les pays les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique. Les discussions porteront aussi sur le financement de la transition écologique, un sujet crucial pour les pays du Sud, mais aussi pour nos territoires méditerranéens, où la préservation de l’eau et la gestion des risques climatiques sont devenus des enjeux quotidiens.
Les débats seront tendus
La COP30 met en lumière la situation de l’Amazonie, où la déforestation et les incendies continuent de progresser malgré les efforts. Les communautés locales, en première ligne, demandent à être mieux entendues dans les décisions qui concernent leurs territoires. Le Brésil, pays hôte, a promis de réduire la déforestation et de protéger la forêt, mais les défis restent importants.
Les débats seront tendus : comment concilier développement économique et protection de l’environnement ? Comment financer la transition verte dans les pays qui en ont le plus besoin ? À Belém, la forêt rappelle à tous que le temps presse. Ce qui se décide ici aura un impact direct sur la vie de millions de personnes, des rives de l’Amazone aux côtes méditerranéennes.
« La fenêtre d’opportunité pour agir contre le réchauffement climatique se ferme rapidement. Accélérer la transition énergétique et protéger la nature sont les deux moyens les plus efficaces de lutter contre le réchauffement climatique. Malgré nos difficultés et contradictions, nous avons besoin d’une feuille de route pour planifier de manière réfléchie et équitable l’effort pour inverser la déforestation, surmonter la dépendance aux combustibles fossiles et mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs », a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
« Les émissions de gaz à effet de serre atteignent aujourd’hui leur plus haut niveau depuis 800 000 ans. Même temporaire, un dépassement du seuil de 1,5 °C provoquera des destructions et des coûts bien plus élevés pour tous les pays. Il faut un véritable changement de paradigme », alerte de son côté Celeste Saulo, directrice de l’Organisation météorologique mondiale.