L’épidémie de coronavirus révèle les dérives de la mondialisation

Dans un article intitulé « Un virus qui révèle la plaie de la mondialisation », le journal l’Humanité (édition du 10 mars) analyse les turbulences boursières actuelles sous l’angle de la crise sanitaire. Celle-ci « met en lumière les travers d’une mondialisation dominée par les critères des marchés financiers, tout en relevant un besoin inédit de coopérations internationales », écrit  le journaliste Bruno Odent.

La mondialisation libérale est ainsi mise à nue sous l’effet de l’épidémie. Les dérives apparaissent au grand jour dans les secteurs clé de l’automobile, de l’électronique et de la pharmacie.

La « rupture des chaînes de production » avec la Chine ou (et) l’Extrême-Orient constitue (…) pousse en Europe l’industrie automobile et ses groupes équipementiers dans les difficultés. Comme en Allemagne, où des dizaines de milliers de salariés sont poussés ces jours-ci vers le chômage technique», note le journaliste.

Les gourous de la finance...

Même constat s’agissant des médicaments dont les principes actifs sont fabriqués en Chine pour 80 à 85% des produits. «Là encore, les laboratoires pharmaceutiques ont cédé, comme le français Sanofi, à l’injonction des financiers», rappelle Bruno Odent.

A la source de ces « dérives », la délocalisation «orchestrées ces dernières années vers les lieux les plus rentables par les gourous de la finance qui pilotent aux destinées des plus grands groupes industriels».

Petite note d’optimisme : «la crise du coronavirus possède une double face : elle conduit aussi à d’impressionnants rapprochements internationaux, notamment déjà avec les acteurs chinois, dans le domaine de la santé, de la prévention et de la recherche pour la mise au point la plus rapide possible d’un vaccin», conclut le journaliste.

https://www.humanite.fr/un-virus-qui-revele-la-plaie-de-la-mondialisation-liberale-686016