Algérie/présidentielles : forte présence policière dans les villes, peu d’électeurs dans les bureaux de vote, plusieurs manifestations à travers le territoire

Sans surprise, le scrutin présidentiel se déroule ce jeudi 12 décembre dans un climat très tendu. La police quadrille les artères principales de la capitale, Alger. Un rassemblement de citoyens a été violement dispersé en début de journée.

Des marches contre les élections ont lieu dans plusieurs villes. Elles se poursuivent à l’heure où nous écrivons à Skikda, Constantine, Jijel, Bouira, Tizi Ouzou, Bejaia, Bordj Bou Arreridj… A Alger, l’envoyée spéciale du quotidien l’Humanité signale "une marche imposante, malgré la violence de la répression". Dans le quartier d'El Harach où elle s'est rendue "les bureaux de vote sont quasiment déserts", décrit-elle 

La Kabylie est tout particulièrement sous tension. L’AFP, qui cite des témoins et des sources sécuritaires, rapporte qu’un centre de vote a été saccagé à Béjaïa et que deux sont autres assiégés par des opposants au scrutin. Selon des dernières informations l’ensemble des bureaux de vote de la ville de Bejaia ont été finalement fermés à la mi-journée.

A Tizi Ouzou, une foule importante assiège le centre de vote Kerrad Rachid, selon des témoins, tandis que dans un autre, les assesseurs ont été contraints de sortir par des opposants au scrutin.

Les autorités affirment quant à elle que "globalement, le taux de participation est respectable" et que seulement 6% des 61.000 bureaux de vote du pays, qui ont ouvert à 8h, sont la cible de perturbateurs.

Photo: des manifestants dans le centre d'Alger (DR)