Tempête Émilia : l'Espagne submergée par des pluies torrentielles et des inondations dévastatrices
La tempête Émilia s'abat sur l'Espagne depuis ce week-end, provoquant des pluies torrentielles, des inondations majeures et forçant les autorités à placer plusieurs provinces en alerte rouge. Ce phénomène météorologique extrême rappelle les traumatismes des récentes catastrophes climatiques qui ont frappé la péninsule ibérique.
Baptisée par le service météorologique espagnol (Aemet) le vendredi 12 décembre au soir, la tempête Émilia a d'abord touché les îles Canaries et le sud de l'Espagne avant de progresser vers le nord et l'est du pays. Les régions de Valence et d'Almería ont été placées en vigilance rouge, le niveau d'alerte le plus élevé.
Des précipitations records et des vagues monstrueuses
Dans certaines zones des Canaries, notamment à Teror sur l'île de Grande Canarie, les cumuls de pluie ont dépassé les 130 litres par mètre carré. Sur le volcan Teide, la neige a atteint 1,5 mètre d'épaisseur, accompagnée de vents soufflant jusqu'à 159 km/h. Sur les côtes atlantiques, les vagues ont atteint 5 à 6 mètres de hauteur.
La région de Malaga a été particulièrement touchée entre jeudi et vendredi, avec des précipitations atteignant 125 mm en quelques heures dans la zone de Cártama et du Bajo Guadalhorce. Des inondations graves ont submergé le quartier d'El Sexmo et la gare de Cártama, rappelant les événements dramatiques qui avaient fait 232 morts à Valence en 2024.
La Catalogne et les Baléares en état d'alerte
Au fil du week-end, la dépression Émilia a glissé vers le golfe de Cadix puis la Méditerranée occidentale. Une quinzaine de provinces espagnoles ont été placées en alerte, les autorités appelant la population à éviter les zones à risque : berges de rivières, torrents et zones inondables.
Le sud de la Catalogne a subi les assauts de la tempête, tandis que les littoraux de Valence, Murcie et Almería font face à une réactivation orageuse. Ces phénomènes extrêmes sont de plus en plus fréquents, selon les climatologues, qui pointent le réchauffement de la Méditerranée comme facteur aggravant.
La tempête poursuit sa route vers la France, où plusieurs départements du sud sont également placés en vigilance, avec des cumuls pouvant atteindre 200 mm d'eau en 36 heures, soit l'équivalent d'un mois et demi de précipitations.