Un projet de résolution fixant les conditions d’une « paix globale, juste et durable » avec Israël... (DR)

Les palestiniens déposent un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU

En cette fin d’année éprouvante, marquée par des épisodes sanglants, le Proche-Orient fait l’actualité sur la scène diplomatique. Dernier fait en date : l’offensive des palestiniens en direction de l’ONU. Un projet de résolution fixant les conditions d’une « paix globale, juste et durable » avec Israël sur la base de la coexistence de deux « Etats indépendants, démocratiques et prospères », a été finalement soumis au Conseil de Sécurité.

Résultat d’un compromis interne à l’Autorité palestinienne et des tractations diplomatiques, le texte fixe deux échéances : une année pour le bouclage des négociations, trois ans pour la fin la libération des territoires en Cisjordanie. Le retour aux frontières de 1967 (avant la guerre des Six-jours), le choix de Jérusalem comme capitale des deux Etats et un règlement « juste » du sort des réfugiés, restant des conditions incontournables.

Mais encore faut-il à présent échapper à la menace du veto américain, ce qui supposera un nouveau forcing, notamment à la faveur du processus en cours pour la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Cette perspective bénéficie désormais du soutien du parlement européen. Une résolution allant dans ce sens a été voté mercredi 17 décembre par 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions. Des initiatives identiques ont été adoptées en Grande-Bretagne, en France, en Irlande, en Espagne. Quelque 135 pays, soit 70% des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent officiellement l’Etat indépendant de Palestine. « La reconnaissance est une forme de protection du territoire de ce qui doit devenir l’Etat palestinien, de ses frontières, de sa capitale», rappelle Leïla Shahid, ambassadrice auprès de l’UE.