Des tueries, des viols, des déplacements de populations, de la famine et des enfants-soldats... (DR)

Le Soudan du Sud, territoire de l’horreur absolue

Le peuple du Soudan du Sud agonise. Les deux factions liées au président Salva Kiir et à son ancien vice-président, Riek Machar, se déchaînent dans une guerre civile abominable sur fond de rivalité ethnique.

Des tueries, des viols, des déplacements de populations, de la famine et des enfants-soldats... Les chiffres qui mesurent l’horreur nourrissent seulement les palabres au sein des organisations internationales.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’épuise à demander un embargo sur les armes. «Si nous n’agissons pas, le Soudan du Sud se dirigera vers des atrocités de masse. (…) Je lance un appel au Conseil de sécurité pour qu’il agisse», a-t-il supplié le 19 décembre. Un prêche dans le désert.

Le Soudan du Sud n’est pas une priorité géostratégique des puissances occidentales. Le jeune État, indépendant depuis 2011, peut se transformer en vaste charnier sur une terre brûlée… Rien ne presse.