Les manifestants "ont été battus et molestés à coups de pieds..." (DR)

Maroc: la police a la main lourde sur les militants des droits de l’Homme

Une manifestation des militants du mouvement du 20 février et de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), ont été sauvagement tabassés par la police lors d’un rassemblement dimanche 18 novembre devant le siège du parlement marocain à Rabat, selon des sources concordantes.

Les manifestants étaient pourtant une dizaine seulement réclamant une réduction du budget annuel dédié aux dépenses du Palais royal.

Les manifestants « ont été battus et molestés à coups de pieds » par la police « armée de matraques », rapporte l’agence Reuters, des scènes confirmées par des vidéos amateurs. La police n’aurait pas non plus ménagé les journalistes.

« Nous voulions assister à cette manifestation pour protester contre l'énorme budget du Palais royal qui s'élève à près de 2,6 milliards de dirhams (ndlr : 234 millions d'euros) tandis que ceux des secteurs sociaux et culturels sont faibles », a déclaré Khadija Ryadi, présidente de l'AMDH, citée par l’AFP.

Le rassemblement « ne gênait pas la circulation et n'avait donc pas besoin d'autorisation », a-t-elle assuré. « Les forces de l'ordre ont réprimé, ce qui montre (...) qu'on refuse toujours la liberté d'expression », a-t-elle estimé.

« Nous voulions protester pendant le débat parlementaire sur le budget 2013 et les dépenses royales, qui sont en hausse alors que le pays traverse une crise financière », a indiqué, de son côté, le vice-président de l’AMDH Abdelhamid Amine.

« Le budget exagéré du Palais royal est l'un des plus élevés parmi les régimes monarchiques au monde », a indiqué Hamza Mahfoud, un militant du M20, dans une déclaration à l’AFP.