Abdélaziz Bouteflika pourrait annoncer sa candidature jeudi prochain
Fin prochaine du suspense, le président Abdelaziz Bouteflika s’adressera jeudi à la Nation pour annoncer un secret de polichinelle : sa candidature à un troisième mandat. Une annonce en grande pompe sous la coupole du stade du 5 juillet à Alger et en compagnie des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP).
C’est en tout cas ce que croit savoir « de sources concordantes » le quotidien algérien l’Expression, généralement bien informé sur le chapitre de l’agitation en coulisse dans le camp présidentiel.
« A présent, le Président maintient encre le suspense à propos de sa candidature. Mais, dans les coulisses, il s’agit juste d’une affaire de temps. Car les milieux politiques proches du Président annoncent à maintes reprises que la candidature de Abdelaziz Bouteflika est quasi certaine », écrit-on.
Le journal revient par ailleurs sur l’absence du courant de l’opposition . « Aucune «grosse pointure» n’a annoncé sa participation à cette échéance. Le RCD, qui a pris part à l’élection de 2004, a complètement jeté l’éponge. Il a gelé toutes les activités politiques de sa formation. Le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed va se prononcer cette semaine. A moins d’un miracle, le FFS ne participera certainement pas à cette échéance. Après avoir quitté la course en pleine campagne électorale en 1999, Aït Ahmed a carrément boycotté l’élection de 2004. Les islamistes n’ont pas trouvé quant à eux un candidat potentiel. Le MSP a préféré rester fidèle à la ligne de l’Alliance présidentielle. L’opposant islamiste, Abdallah Djaballah, a levé le drapeau blanc. Après avoir charmé l’élection de 2004, ce dernier a décidé de rejoindre le camp des observateurs.
L’ancien président Liamine Zeroual (1995-1998), sollicité par une frange de la société politique, a, pour sa part refusé toute idée de se porter candidat. L’ancien chef du gouvernement, Réda Malek, s’est totalement retiré de la vie politique. La seule candidate qui représente un certain poids sur la scène politique nationale est Louisa Hanoune ». Celle-ci participe pour la deuxième fois à une élection présidentielle, après être entrée dans la course en 2004.
« Notons que depuis l’ouverture du champ politique, l’Algérie a organisé trois élections présidentielles. Il s’agit de celle organisée en 1997 qui a vu Liamine Zeroual élu premier président de la République post-pluralité.
N’ayant pas terminé son mandat, une élection anticipée a été convoquée pour 1999. Abdelaziz Bouteflika a été élu président suite au retrait des autres candidats. En 2004, M.Bouteflika a été réélu par les Algériens. Ahmed Ben Bella est le premier président de l’Algérie indépendante. Ce dernier «a cédé» sa place au défunt Houari Boumediène, suite au coup d’Etat de 1965 » rappelle également Tahar Fattani, auteur de l’article.