Un jeune homme de 28 ans sans abri meurt de froid au centre-ville de Marseille

C'est sous une porte cochère en plein centre ville de Marseille, à un moment où le froid nous glaçait à l'intérieur même de nos maisons chauffées pourtant., qu'un jeune "SDF" de 28 ans à été retrouvé mort de froid ce matin du 20 décembre.

C'est vrai que personne ne l'avait vu ni remarqué. Peut-être même se surprendrait-on à penser que la vie des "sdf", dehors, hors des toits, hors des abris, que cette vie-là donc, pourrait avoir fini par les endurcir  et les rendre insensibles aux intempéries et au froid cinglant de l'hiver particulièrement féroce cette année.

Et en ce matin de décembre 2009, en plein coeur d'une grande et riche ville française qui a pu dégager un budget conséquent  pour financer les illuminations dont elle scintille de tous ses feux, où les appels à la consommation effénée se font par hauts-parleurs avec force chants chrétiens de Noël, et messages de publicité distillés à longueur de journée à qui veut et à qui ne veut pas les entendre, un jeune homme sans abri est mort  dans l'ignorance et l'indifférence générale.

Une information délivrée ce même matin en quelques mots sur les ondes des radios, un fait divers diffusé sans  émotion  ni  commentaire.

Une information mais aussi un fait qui permet de mesurer le fossé qui sépare les discours et les actes des personnalités politiques:

"Je veux si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir  et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien: si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause"

Ainsi parlait M. Sarkosy, un certain 18 décembre 2006... La prime aux résultats n'était pas encore de mise!

 Vidéo : "Je veux,  si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir  et d'y mourir de froid."(Nicolas Sarkosy, décembre 2006)