Donald Trump promet une rafale de taxes douanières à compter du 7 août : un tournant…

Donald Trump promet une rafale de taxes douanières à compter du 7 août : un tournant…

C’est parti ! La guerre commerciale promise par le très agité président des États-Unis entre dans sa phase opérationnelle. Il va pleuvoir des taxes à compter du jeudi 7 août sur les produits qui débarqueront sur le marché américain. Elles étaient initialement prévues pour le 1er de ce mois. Trump joue avec les nerfs de ses partenaires, dont les produits vont connaître des hausses tarifaires allant de 10 % à 41 %, selon les pays.

Donald Trump s’est fendu d’un décret le 31 juillet au soir, affirmant s’armer ainsi d’un levier pour « rééquilibrer le commerce mondial en faveur des travailleurs américains ». La grande Amérique est sauvée !

Cette furie protectionniste n’épargne aucun partenaire commercial, à commencer par l’Union européenne, qui se voit appliquer des droits de douane de 15 %, idem pour le Japon ou encore la Corée du Sud.

Pour d’autres pays, le coup est plus sévère : l’Afrique du Sud (30 %), la Serbie (35 %), la Suisse (39 %) et la Syrie (41 %), un record pour ce pays encore embourbé dans des conflits sanglants interminables. Trump règle aussi les comptes de ses amis : le Brésil est frappé à hauteur de 50 % pour avoir osé poursuivre en justice son pote Jair Bolsonaro.

La Canada sanctionné

Le Canada figure également au chapitre des sanctions. Il se voit appliquer un traitement à part, avec 35 % sur certains produits, hors de l’accord de libre-échange nord-américain. Washington lui reproche de ne pas contribuer à la lutte contre l’entrée de fentanyl sur son territoire. De plus, Ottawa annonce sa volonté de reconnaître l’État palestinien en septembre, dans le sillage de la France et de la Grande-Bretagne. Pour Donald Trump, la coupe est pleine.

Le président des États-Unis est-il dans ses prérogatives en agissant ainsi sans le feu vert du Congrès ? Des voix s’élèvent, qui dénoncent une « dérive autoritaire ». On parle d’un «précédent dangereux dans l’histoire constitutionnelle du pays». Une cour d’appel fédérale à Washington s’intéresse à la question, mais sans trop soulever de vagues.