Les Salafistes ont multiplié les sit-in et les actes de violence. (DR)

Le gouvernement Tunisien durcit le ton à l’égard des Salafistes

La montée de l’extrémisme salafiste inquiète le gouvernement Tunisien qui prolonge l’état d’urgence jusqu’à la fin du mois d’avril et met en alerte les services de sécurité.

Une rencontre spéciale sur "la violence salafiste et ses menaces incessantes sur les libertés et les personnes" a réuni le général des corps d’armée Rachid Amar, le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh et la ministre des Affaires de la femme, Sihem Badi, selon le quotidien tunisien "Maghreb".

Evoquant les sit-in et les incidents de violence qui ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, le ministre de l’Intérieur a souligné la nécessité d’empêcher les conflits à caractère régional ou tribales, ou encore attisés par des convictions religieuses "sans pour autant limiter la liberté d’expression ou de mouvement", rapporte l’APS.

Les menaces contre des citoyens et des personnalités politiques sont "dangereuses" et ne servent pas les intérêts de la Tunisie, ni sur les plans économique et touristique, ni en matière des investissements étrangers", a-t-il ajouté.

L’impact sur la stabilité du pays

Il a assuré, dans ce sens, que les services de sécurité assumeront pleinement leur rôle pour faire face à toute menace sur la sécurité du pays, appelant les Tunisiens à "la retenue et la pondération" et à faire prévaloir l’unité nationale.

Après avoir évoqué les troubles sécuritaires en Tunisie et leur impact sur la stabilité du pays, les représentants des groupes parlementaires tunisiens ont plaidé pour "l’instauration d’un système sécuritaire et juridique à même de garantir la paix et la sécurité".

Ils ont, par ailleurs, appelé le gouvernement à doter les services de sécurité de tous les moyens nécessaires pour assumer leur mission "tout en préservant les libertés dans le cadre de la loi" et proposé la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur la situation sécuritaire interne.