Prévisions de trafic à la SNCF durant le mouvement de grève

France : plusieurs secteurs touchés par la grève ce mardi 3 Avril

Le mouvement social ne se limite pas au secteur ferroviaire, il touchera le secteur de l'aérien, des déchets, de l'énergie et des universités. Mediaterranée fait le point sur les blocages qui risquent de se produire pour cette journée du mardi 3 avril 2017.

La grève sera suivie par près d'un cheminot sur deux  à la SNCF (contre 35,4 % le 22 mars dernier). Les conducteurs suivront massivement le mouvement dans leur écrasante majorité (77 %). Résultat : un trafic très perturbé. 

Sur les grandes lignes, la SNCF prévoit un TGV sur huit en moyenne, l’axe Sud-Est étant le plus touché (un sur 10). Même chose pour les Intercités, dont sept lignes ne seront carrément pas desservies. Le patron de l’entreprise, Guillaume Pepy, avait averti que des lignes seraient « fermées ». 

Grève chez Air France mais pas de la même ampleur

Pour les passagers d'Air France, c'est le soulagement. Avec 75 % des vols assurés pour ce mardi 3 avril, ils pourront pour la plupart se rendre à destination,"même si des retards sont à prévoir", précise la compagnie. C'est la quatrième journée de grève organisée par l'intersyndicale. Un mouvement de protestation pour la hausse des salaires. Une revalorisation de 6 % est réclamée par les pilotes, PNC et personnels au sol. 

Dans le détail, 70 % des vols long-courriers, 67 % des vols moyen-courriers au départ et vers Paris-Charles de Gaulle et 85 % des vols court-courriers seront assurés, a précisé Air France. Des perturbations et des retards ne sont pas à exclure, prévient par ailleurs la compagnie.

Attention, 3 autres journées de grèves sont prévues : samedi, puis les 10 et 11 avril.

Le secteur des ramassages d'ordures lui aussi perturbé dans plusieurs villes

A partir de mardi, plusieurs villes devront aussi composer avec une grève illimitée dans le secteur des ramassages des ordures. C'est en réponse à l'appel de la fédération CGT des Transports et des Services publics que les balayeurs à la collecte, les personnes travaillant dans les centres de tri et incinérateurs suivront le mouvement de grève illimitée à Paris et ses alentours ainsi que Marseille, Montpellier, l’Est et le Nord.

Les syndicats réclament la création d’un « service public national » des déchets avec un « statut unique public » pour les salariés de la filière. Ils exigent la « reconnaissance de la pénibilité » du travail dans ce secteur et veulent un départ anticipé à la retraite de cinq ans « à taux plein », voire dix ans pour les métiers « exposés à l’insalubrité et la pénibilité », ainsi qu’une réduction du temps de travail.

L'électricité et le gaz

La FNME-CGT, première organisation syndicale dans l'énergie, a appelé à la grève à partir de dimanche "jusqu'au 28 juin", calquant son calendrier sur celui des cheminots. Elle réclame notamment "l'organisation d'un nouveau service public de l'électricité et du gaz qui réponde à l'intérêt général". Le syndicat veut aussi un "bilan de la déréglementation du secteur de l'énergie", "la fin de la libéralisation du marché de l'électricité et du gaz" et "un statut de l'énergéticien pour l'ensemble des salariés" de ce secteur.

La grogne gagne aussi les universités 

Dans les universités, les étudiants ne décolèrent pas. Ils désirent exprimer leur mécontentement au sujet de la loi modifiant l’accès àl’université. A Toulouse, Bordeaux, Paris, Rouen, la contestation s’organise, alors que la période des examens approche.

Depuis plusieurs semaines, des blocages ont lieu dans un certain nombre d'universités françaises. Les étudiants protestent notamment contre la loi "orientation et réussite des étudiants". 

L'UNEF a appelé à amplifier le mouvement contre la loi, tandis que l'Union des étudiants communistes, qui salue de "véritables démonstrations de force", appelle les étudiants à "ne pas laisser briser leur mouvement" et à le poursuivre jusqu'au 19 avril, journée nationale de mobilisation interprofessionnelle proposée par la CGT.