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Gaza : le Hamas disposé à libérer les otages et à négocier le plan Trump, Israël accélère le génocide

C’est un tournant historique qui se joue dans le fracas des bombes : en acceptant d’appliquer le plan de paix proposé par Donald Trump, le Hamas bouleverse la donne militaire et politique à Gaza. L’annonce, faite vendredi soir, ouvre une brèche dans la machine de guerre israélienne qui écrase depuis deux ans les civils palestiniens sous des frappes massives, les affame méthodiquement et les assassine par centaines chaque jour.

Ce basculement pourrait, en théorie, signifier l’arrêt immédiat des bombardements exigé par Trump. En pratique, Israël redouble de violence : à peine la déclaration du Hamas publiée, des dizaines de frappes s’abattent sur la bande de Gaza. Ce réflexe meurtrier en dit long sur la volonté de Tel-Aviv de pousser le génocide le plus loin possible avant d’être contraint de reculer.

Le mouvement islamiste accepte de négocier la libération des otages et réclame le retrait total de l’armée israélienne, sans mentionner son désarmement. Ces réserves sont légitimes : à plusieurs reprises, Israël a brisé des cessez-le-feu dès qu’il estimait ses objectifs menacés. Rien n’indique qu’il respecterait cette fois un accord imposé de l’extérieur. Le plan américain prévoit un retrait partiel, sans calendrier clair, tout en maintenant le contrôle israélien des frontières et d’une zone tampon, prolongeant ainsi le blocus inhumain imposé à plus de deux millions de Palestiniens. En exigeant un retrait complet, le Hamas met Netanyahou au pied du mur et offre aux familles israéliennes mobilisées pour la libération de leurs proches un argument décisif contre la poursuite de la guerre.

La faillite politique des Européens, complices du génocide

Trump agit en concert avec plusieurs pays arabes et musulmans pour imposer son plan. Mais au-delà de la mise en scène diplomatique, un constat s’impose : cette initiative marque aussi la faillite politique des gouvernements européens. Ils ont accompagné, justifié ou couvert le génocide en cours. Tandis que les peuples manifestent massivement dans les capitales pour dénoncer les crimes commis à Gaza, leurs dirigeants se contentent de déclarations hypocrites et ferment les yeux sur les massacres. Ce silence coupable restera comme une tache indélébile dans l’histoire contemporaine, comparable aux complicités passées face aux pires crimes.

La répression qui s’abat en France contre les mobilisations en solidarité avec Gaza en est un symptôme glaçant. Lorsque la marine israélienne attaque une flottille humanitaire tentant de briser le blocus, des ressortissants français sont arrêtés. Paris se tait, complice. Dans le même temps, les manifestations sont criminalisées, les voix dissidentes muselées. Comment ne pas voir, derrière ce zèle autoritaire, la volonté d’étouffer toute contestation d’une politique étrangère alignée sur l’occupant ?

Israël poursuit l’anéantissement des Gazaouis

À Gaza, l’armée israélienne poursuit son œuvre de destruction. La Défense civile fait état de « dizaines de frappes » sur la ville et ses environs, malgré l’injonction de Trump à « arrêter immédiatement » les bombardements pour permettre la libération des otages. Le message est limpide : Israël refuse d’obtempérer, préférant accélérer la politique d’anéantissement en cours. Dans cette configuration, l’acceptation du plan par le Hamas est moins une capitulation qu’un acte politique : elle dévoile le double jeu occidental et place Israël face à ses propres contradictions.

L’histoire retiendra peut-être ce moment comme celui où la parole américaine, pour la première fois, a publiquement exigé l’arrêt des frappes israéliennes. Mais elle retiendra surtout l’acharnement d’un État colonial à écraser un peuple jusqu’au bout, même quand son principal allié lui intime de s’arrêter. Elle retiendra aussi la lâcheté européenne, la brutalité policière en France et la dignité d’une population palestinienne qui, malgré la faim, les ruines et la mort, continue d’opposer une résistance politique et symbolique à l’une des plus féroces entreprises génocidaires de notre époque.

 

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