Les États-Unis bombardent le Yémen : une escalade meurtrière au service du génocide à Gaza

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les frappes américaines au Yémen se sont intensifiées, causant des centaines de morts civils et aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique. Ces attaques, présentées comme une réponse aux actions des Houthis contre la navigation en mer Rouge, interviennent surtout en soutien à l’offensive génocidaire d’Israël à Gaza, où plus de 50 000 Palestiniens ont été tués et où la famine est délibérément utilisée comme arme de guerre par le gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu.

Les Houthis, seuls acteurs régionaux à s’être engagés militairement en solidarité avec Gaza, perturbent le trafic maritime pour exiger la fin du blocus israélien et l’acheminement de l’aide humanitaire. Leurs attaques ciblent principalement des navires liés à Israël, sans imposer de blocus général, contrairement aux allégations américaines. 

Pourtant, Washington et ses alliés instrumentalisent ces actions pour justifier une campagne de bombardements quasi quotidiens, détruisant des infrastructures civiles vitales comme le port d’Hodeïda, par lequel transitent 80 % de l’aide humanitaire yéménite. Le 5 mai 2025, de nouvelles frappes sur Sanaa ont encore blessé 14 civils, s’ajoutant aux centaines de victimes recensées depuis mars.

L'usage de bombes de précision

Sous couvert de « protéger la liberté de navigation », les États-Unis ont frappé plus de 800 cibles en six semaines, tuant des centaines de personnes, dont des civils dans des centres de migrants et des quartiers résidentiels. Ces frappes, menées avec des bombes de précision comme les GBU-39 (également utilisées par Israël à Gaza), n’ont aucune justification stratégique : elles n’ont pas empêché les Houthis de poursuivre leurs attaques, mais ont accru la souffrance des Yéménites, déjà victimes d’une décennie de guerre. En réalité, cette escalade vise à détourner l’attention des crimes israéliens. 

Donald Trump, pyromane en chef

Donald Trump, qui pourrait ordonner un cessez-le-feu à Netanyahu et soutenir un plan de paix arabe, préfère jouer les pyromanes. Ses déclarations incendiaires (« l’enfer s’abattra sur vous ») et ses frappes unilatérales alimentent un cycle de violence qui profite uniquement à Israël. Alors que la communauté internationale condamne à peine les massacres à Gaza les États-Unis fournissent les armes et la couverture diplomatique permettant à Tel Aviv de poursuivre son nettoyage ethnique.

Les bombardements américains au Yémen illustrent l’impunité totale des acteurs du génocide palestinien. Au lieu de sanctionner Israël pour ses crimes, Washington punit un peuple yéménite affamé qui ose défendre Gaza. Cette stratégie ne fera qu’étendre le chaos régional. La solution passe par un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la levée du blocus et le retrait des troupes israélienne. Les pays occidentaux, dont la France, qui ferment les yeux, ou font semblant de condamner, assument la complicité dans un des crimes les plus épouvantables de l’histoire contemporaine.