Tunisie : trois assaillants tués dans l'attaque d'une station balnéaire

Les forces tunisiennes ont abattu trois assaillants qui ont percuté leur véhicule sur des agents de sécurité et les ont attaqués avec des couteaux, tuant un officier et en blessant un autre dans la ville balnéaire de Sousse.

Sousse a été le site de l'attaque la plus meurtrière de Tunisie en 2015 lorsqu'un homme armé a tué 38 personnes, pour la plupart des touristes britanniques.

Une patrouille de deux officiers de la Garde nationale a été la cible de l'attaque au couteau de dimanche à Sousse, à 140 km au sud de la capitale Tunis, a déclaré le porte-parole de la Garde nationale Houcem Eddine Jebabli.

"L'un est mort en martyr et l'autre a été blessé et hospitalisé", a-t-il dit, ajoutant que "c'était une attaque terroriste".

Les assaillants ont d'abord percuté les gendarmes avec un véhicule

Après l'attaque au couteau, les forces de sécurité ont poursuivi les assaillants qui ont emporté les armes et le véhicule des officiers dans le quartier d'Akouda, dans la zone touristique d'El-Kantaoui, a déclaré Jebabli.

"Lors d'une fusillade, trois terroristes ont été tués", a-t-il dit, ajoutant que les forces de sécurité "avaient réussi à récupérer" la voiture et deux pistolets que les assaillants avaient volés.

Le Premier ministre de la nation nord-africaine, Hicham Mechichi, a semblé suggérer que la planification des assaillants était peut-être défectueuse.

S'exprimant à Sousse sur le site de l'attaque, il a annoncé l'arrestation d'un quatrième suspect qui se trouvait à bord du véhicule qui a percuté les officiers de la Garde nationale.

"Ces groupes terroristes voulaient signaler leur présence", a-t-il déclaré. "Mais ils se sont trompés d'adresse cette fois. La preuve la plus claire en est que les auteurs de cette attaque ont été éliminés en quelques minutes."

Le président tunisien Kais Saied, lors d'une visite quelques heures plus tard sur les lieux bouclés de l'attaque au couteau, a déclaré que la police enquêtait pour savoir si elle avait été planifiée "par des individus ou une organisation".

L'Etat Islamique a revendiqué l'attaque dans un tweet :

La précédente attaque à Sousse le 26 juin 2015, a porté un coup dur au secteur touristique tunisien, pilier de son économie.

Aymen Rezgui, un étudiant tunisien qui s'est entraîné avec des combattants libyens, a marché sur la plage de l'hôtel impérial et a utilisé un fusil d'assaut pour tirer sur des touristes assis sur des chaises longues. Il a ensuite continué sur la piscine de l'hôtel avant de lancer une grenade dans l'hôtel. Il a ensuite été tué par la police.

L'année 2015 a été particulièrement sanglante avec trois mortel attaques revendiquées par l'EIIL. Un assaut au musée national du Bardo, dans la capitale, en mars 2015, a tué 21 touristes étrangers et un agent de sécurité. En novembre de cette même année, un attentat à la bombe dans un bus dans le centre de Tunis avait tué 12 gardes présidentiels.

Si la situation s'est considérablement améliorée depuis lors, la Tunisie a maintenu l'état d'urgence.

Les agressions contre les forces de sécurité ont persisté, principalement dans les zones reculées le long de la frontière avec l'Algérie.

La semaine dernière, le parlement tunisien a approuvé un nouveau gouvernement technocratique dirigé par Mechichi, qui doit s'attaquer aux graves problèmes sociaux et économiques dans ce pays d'Afrique du Nord.

Le Premier ministre de 46 ans s'est engagé à revitaliser l'économie, y compris le secteur crucial du tourisme, qui avait rebondi après les attaques mais a été durement frappé cette année par la pandémie de coronavirus.