leur enseignement consiste tout bonnement en un lavage de cerveau suivi d’un endoctrinement... (Tuniscop.com)

Tunisie: les islamistes investissent le terrain de l’Education

Les écoles coraniques et autres établissements privés dispensant exclusivement un enseignement religieux se multiplient en Tunisie, avec la bénédiction du parti Ennahda au pouvoir. Professionnels de l’Education et parents d’élèves expriment une vive inquiétude.

Exemple pour le moins significatif : sur une vidéo intitulée "Dévouement des enfants de l'unification en Tunisie au Moullah Omar" diffusée sur les réseaux sociaux, les élèves d’une école coranique y reprennent en chœur des paroles à la gloire de Ben Laden proclamé « Commandeur des croyants », dictées par un enseignant.

Les autorités n’exercent aucun contrôle sur ce genre d’établissements qui sont pourtant en infraction sachant qu’ils n’appliquent pas les programmes officiels. Leur enseignement consiste tout bonnement en un lavage de cerveau suivi d’un endoctrinement, sous l’œil des salafistes.

"Certaines de ces écoles enseignent des programmes extrémistes et dispensent un certain type d'endoctrinement", explique Ammar Lammouchi, inspecteur de l'éducation nationale, cité par le site Magharebia.com .

Le même journal rapporte également les propos de Nabiha Kammoun Tlili, présidente de la Chambre nationale tunisienne des maternelles.

"Les ministères de la Condition des femmes et de l'Education doivent assumer leurs responsabilités et mettre un terme au chaos religieux qui existe dans les maternelles coraniques", dit-elle, déplorant l’absence de contrôle.

Les autorités promettent quant à elles de « prendre des mesures pour protéger les enfants contre l’extrémisme religieux ».

Le Maroc connaît une situation similaire qui fait également débat, mais sans plus. Les dispositifs de contrôle gagneraient à être renforcés sur ces établissements préscolaires. Et des campagnes «d’assainissement » s'imposent dans ce secteur particulièrement sensible.

L’exemple de l’Algérie qui continue à payer les lourds dégâts de cet embrigadement dès les premières années scolaires devrait inciter à plus de vigilance dans les autres pays du Maghreb.