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La militante d'extrême droite Mila condamnée à Lyon pour un tweet raciste

Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné mardi 16 décembre 2025 l'influenceuse Mila à 2 000 euros d'amende avec sursis pour injure raciale. La jeune femme de 22 ans, devenue célèbre en 2020 après l'affaire du blasphème qui porte son nom, était poursuivie pour un tweet visant les personnes d'origine maghrébine.

Les faits remontent à février 2024. Sur le réseau social X, Mila avait publié un message évoquant « la consanguinité dans certaines populations maghrébines » et décrivant des « visages difformes et assez laids » ainsi que « de très petits fronts ». Elle ajoutait : « Surtout les migrants chelous qui nous agressent dans la rue tous les jours. » Le tweet avait été supprimé dix minutes après sa publication.

Face aux juges lyonnais, la militante proche de l'extrême droite avait qualifié ses propos de « maladroits », affirmant les avoir formulés « en réponse à une énième vague de harcèlement massive et gratuite » à son encontre. « Je regrette la forme, pas le fond », avait-elle déclaré à l'audience.

La Ligue des droits de l'Homme obtient réparation

Outre l'amende, Mila devra verser 1 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue des droits de l'Homme, partie civile dans cette affaire. Son avocat, Me Robinson Barbier, a immédiatement qualifié la décision de « défaite pour la liberté d'expression » et annoncé que sa cliente ferait appel.

Depuis l'affaire qui l'a rendue médiatique en 2020, lorsqu'elle avait été la cible d'un harcèlement massif après avoir critiqué l'islam dans une vidéo, Mila Orriols a considérablement évolué politiquement. Elle a rejoint en 2024 le collectif identitaire Némésis et participé aux universités d'été de Reconquête !, le parti d'Éric Zemmour.

Cette condamnation intervient dans un contexte de tensions persistantes autour des questions d'islamophobie et de discours de haine en France. Elle rappelle que la liberté d'expression, si elle permet la critique des religions, ne protège pas les propos visant des personnes en raison de leurs origines.

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