le premier ministre, Ali Larayedh, a estimé que le mouvement salafiste est « impliqué dans le terrorisme » (DR)

Tunisie: un militant salafiste meurt dans les affrontements avec les forces de l’ordre

Des affrontements ont éclaté dimanche midi entre policiers et salafistes à la cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, où Ansar Al-Charia a appelé ses militants à se réunir pour protester contre l’interdiction de leur rassemblement à Kairouan (150 kilomètres au sud de Tunis).

Un manifestant d'Ansar Al-Charia qui participait aux affrontements dans ce quartier est mort des suites de ses blessures, a indiqué à l'antenne de la radio Express-FM une responsable de l'hôpital dans lequel le jeune homme est décédé, rapporte l’AFP.

Selon le ministère de l’Intérieur, « onze agents de sécurité ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que trois manifestants, dont un est gravement blessé ».

Le communiqué du ministère fait état de « plus de 700 (...) islamistes extrémistes » équipés de « mélanges incendiaires, de projectiles et d'armes blanches ».

Le porte-parole d'Ansar Al-Charia, Seifeddine Raïs, a été arrêté, ont indiqué son organisation et une source sécuritaire.

Selon l’agence tunisienne TAP, les forces de l’ordre ont repris le contrôle des quartiers en fin de journée.

Le gouvernement tunisien, qui a reconnu, au début de mai, la présence de groupes armés d'Al-Qaida sur son territoire, a décidé vendredi d'interdire le rassemblement annuel d'Ansar Al-Charia ("Partisans de la charia") « en raison d'une violation de la loi et de la menace qu'il représente pour la sécurité et l'ordre publics », a indiqué le ministère de l'intérieur.

Le premier ministre, Ali Larayedh, a estimé que le mouvement salafiste est « impliqué dans le terrorisme ». « Ansar Al-Charia est une organisation illégale qui défie et provoque l'autorité de l'Etat », a-t-il ajouté à la télévision d'Etat dimanche soir.