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Gaza : le plan de paix Trump est-il piégé ? Netanyahou recule-t-il pour mieux bloquer ?

Il aura fallu vingt-trois mois d’une guerre ininterrompue, soixante-six mille morts et une enclave réduite en cendres pour qu’un véritable plan de paix soit enfin annoncé. À Washington, Donald Trump a présenté un document en vingt points censé ouvrir une brèche après près de deux ans de massacres dans la bande de Gaza. L’annonce, mise en scène avec Benjamin Netanyahou, a été saluée par une partie de la presse comme une étape «historique». Mais la réalité est bien plus ambivalente : ce plan, présenté comme la première véritable porte de sortie depuis le 7 octobre 2023, est déjà vidé de sa substance par le Premier ministre israélien.

Le plan Trump : promesse et illusions

Le texte américain prévoit une cessation immédiate des hostilités et un retrait progressif de l’armée israélienne, par étapes. Dans les soixante-douze heures suivant l’application du cessez-le-feu, les otages israéliens encore détenus par le Hamas doivent être libérés, en échange de près de deux mille prisonniers palestiniens. Le Hamas, pour sa part, devrait être démilitarisé, ses infrastructures détruites, ses combattants bénéficiant d’une amnistie s’ils déposent les armes.

Sur le plan politique, Gaza ne serait plus administrée par le mouvement islamiste, ni même par l’Autorité palestinienne dans l’immédiat. Les affaires courantes seraient confiées à un comité « technocratique » supervisé par une instance internationale présidée par les États-Unis, où figure notamment Tony Blair. Une force de stabilisation, composée de pays arabes et de partenaires occidentaux, assurerait la sécurité. À plus long terme, le plan évoque la possibilité d’un État palestinien, conditionnée à une réforme en profondeur de l’Autorité palestinienne. Enfin, promesse symbolique : la reconstruction de Gaza, que Donald Trump rêve de transformer en « Riviera du Moyen-Orient ».

Pris au pied de la lettre, le document contient des avancées notables. Pour la première fois depuis longtemps, un président américain inscrit noir sur blanc l’horizon d’un État palestinien. Pour la première fois aussi, Israël accepterait le principe d’un retrait, même partiel, de ses troupes. Mais ces annonces séduisantes masquent des zones d’ombre considérables

 

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