Génocide à Gaza : le carnage se poursuit, Israël pulvérise le café Al-Baqa, tuant 24 civils

Génocide à Gaza : le carnage se poursuit, Israël pulvérise le café Al-Baqa, tuant 24 civils

Lundi 30 juin, vers 19h, un bombardier israélien a anéanti le café Al-Baqa, situé en bord de mer à Gaza, réduisant en poussière un lieu de rassemblement pour intellectuels, artistes et étudiants. Bilan : au moins 24 morts et des dizaines de blessés, selon l’hôpital Al-Shifa. Les images qui circulent sont atroces : des corps déchiquetés, des cris déchirants, des enfants mutilés gisant parmi des cartes à jouer maculées de sang.

Cette frappe s’inscrit dans une politique israélienne de ciblage systématique des civils, dénoncée par de nombreuses ONG. Ramy Abdu, de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits humains, cité par le journal Le Monde, rappelle « qu’Israël a tué 227 journalistes à Gaza depuis le 7 octobre 2023 ». Bayan Abou Sultan, rescapée de l’attaque, le visage ensanglanté, accuse : « Israël vise délibérément les endroits où les journalistes peuvent encore documenter l’horreur », selon la même source.

Un piège mortel : la faim, les snipers, l’impunité

Parmi les victimesIsmail Abou Hattab, 34 ans, photojournaliste réputé pour ses clichés poétiques sur Gaza, et Frans Al-Salmi, artiste qui rendait hommage à la vie malgré la guerre. Leur crime ? Avoir osé exister, rêver, résister.

Ce massacre n’est pas un cas isolé. Chaque jour, des Palestiniens sont abattus par des snipers israéliens alors qu’ils tentent de se ravitailler. Ces points de distribution d’une obscure organisation israélo-américaine, présentés comme une aide, sont en réalité des pièges meurtriers. Gaza n’est plus qu’un champ de ruines où errent des survivants traumatisés, privés d’eau, d’électricité, d’espoir.

Le café Al-Baqa, avec sa fragile connexion Internet, était l’un des derniers refuges. "On croyait être en sécurité ici. Maintenant, on ne sait plus où aller", témoigne Khaled Al-Helou, rescapé et employé d’une ONG.

L’Europe complice : l’indifférence qui tue

Pendant ce tempsl’Occident détourne le regard. L’Europe, coupable historique de la Shoah, expie sa honte en laissant Israël commettre un génocide. Une inversion monstrueuse: le bourreau d’hier finance le bourreau d’aujourd’hui.

L’Union européenne protège l’impunité israélienne, malgré les crimes de guerre avérés. Pire, elle laisse Donald Trump imposer une « solution » ignoble : un cessez-le-feu en échange de l’expulsion des Gazaouis de leurs terres – un nettoyage ethnique déguisé en paix.

Les hôpitaux s’effondrent. À Al-Shifa, seuls 10% des services fonctionnent encore. Le directeur, Muhammad Abu Salmiya, alerte : "Nous n’avons plus de lits pour les blessés."

Pourtant, malgré les ténèbres, Gaza refuse de se taire. Ses poètes, ses journalistes, ses amoureux de la vie continuent de témoigner, jusqu’à leur dernier souffle. Israël les assassine, mais leur voix résonne plus fort que les bombes.