Gaza : le carnage délibéré d’Israël contre des civils affamés
Par red avec agencesPublié le
Au moins 22 civils tués, plus de 120 blessés, dont des enfants. La scène se répète, macabre et insoutenable : des familles affamées, marchant vers un centre d’aide humanitaire. sont déchiquetées par les bombes israéliennes. Les témoignages des secouristes palestiniens décrivent un carnage délibéré, où même les ânes et les charrettes doivent servir à évacuer les corps, faute d’ambulances épargnées par les frappes.
Cette nouvelle tragédie s’inscrit dans une stratégie de terreur et de contrôle menée avec méthode. Alors que les États-Unis, en étroite coordination avec Israël, brandissent une proposition de cessez-le-feu, celle-ci s’apparente de plus en plus à un marché de dupes. Cette trêve prétendument humanitaire vise essentiellement à calmer les critiques internationales, permettre la libération d’otages israéliens, et donner un vernis de diplomatie à une guerre qui, dans les faits, se poursuit sans relâche.
La suprématie d’Israël, sinon rien
Le Hamas a présenté une réponse à la proposition de trêve : libération d’otages, échange de prisonniers, cessez-le-feu permanent, retrait israélien, accès humanitaire. Cette réponse a été jugée « complètement inacceptable » par les États-Unis. Pourquoi ? Parce qu’elle implique la reconnaissance des droits fondamentaux des Palestiniens et la possibilité d’un futur État palestinien.
La vérité crue est là : toute paix durable est rejetée tant qu’elle ne garantit pas la suprématie militaire et territoriale d’Israël. Toute initiative visant à un équilibre des droits et des responsabilités est balayée comme « inacceptable ». Le plan israélo-américain n’est pas la paix. C’est la reddition de la Palestine, l’effacement de Gaza, et la poursuite sans fin d’une guerre menée contre une population privée de tout.
100% de la population menacée de famine, selon l’ONU
Le double langage est patent. D’un côté, on parle de trêve ; de l’autre, on poursuit la colonisation rampante en Cisjordanie et l’occupation militaire de Gaza. L’armée israélienne continue ses frappes, détruit les infrastructures, cible les convois d’aide, et protège le pillage des camions d’approvisionnement. Le but est clair : affamer délibérément la population. L’usage de la famine comme arme de guerre n’est plus une hypothèse, c’est une politique assumée.
L’ONU, impuissante, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : 100 % de la population de Gaza est désormais menacée de famine. Des familles entières survivent dans des conditions inhumaines, sans eau potable, sans abri, sans médicaments, et désormais, sans nourriture. Israël restreint l’entrée de l’aide, la contrôle, la retarde, ou la laisse être pillée en toute impunité. Cette stratégie d’asphyxie vise à rendre Gaza inhabitable, forcer l’exode et empêcher toute forme de vie durable sur ce territoire.
Face à cela, l’Europe, et notamment la France, commence à peine à hausser le ton. Mais les déclarations ne suffisent plus. Elles sonnent creux, tant que les menaces de sanctions ne sont pas suivies d’effets. Les rares signaux envoyés ne sont, pour l’instant, que des paroles sans conséquence. Or, le silence complice et l’inaction équivalent à un soutien tacite de la politique d’éradication menée par le gouvernement israélien.
Dans cette guerre, les bombes ne tombent pas seulement sur les villes, elles visent aussi les espoirs. Elles détruisent les hôpitaux, les écoles, les boulangeries, les lignes d’eau, mais aussi l’idée même qu’un jour, un peuple puisse vivre libre sur sa terre. À Gaza, la survie est devenue un acte de résistance, et la faim, une arme politique. Le monde regarde.