Le siège de l'UNESCO à Paris (DR)

Le Conseil exécutif de l’UNESCO ouvre grande la porte à la Palestine

La Palestine membre de l’UNESCO ! La perspective fait sûrement chaud au cœur des populations qui en ont eu vent de Gaza à Ramallah. La recommandation pour cette première reconnaissance a été adoptée par le conseil exécutif de l’institution, mercredi 5 octobre, à la majorité simple, par quarante voix sur cinquante-huit.

Sans surprise, les Etats-Unis, et quatorze autres pays se sont abstenus, dont la France et l'Espagne. La recommandation, à l'initiative du groupe des pays arabes, doit être soumise à la fin du mois à la conférence générale de l'Unesco. La Palestine obtiendra le statut de membre à part entière si la recommandation est adoptée par une majorité des deux tiers des cent quatre-vingt-treize membres qui composent la conférence. Un tel statut permettrait à la Palestine de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l'humanité.

La France a jugé qu'il était prématuré pour la Palestine de demander maintenant une adhésion pleine et entière à l'Unesco. "La priorité est à la reprise des négociations" avec Israël, "l'Unesco n'est pas l'enceinte appropriée" et la conférence générale de cette organisation de l'ONU, prévue fin octobre "n'est pas le moment", a souligné le porte-parole du ministère des affaires étrangères français, Bernard Valero, rapporte l’AFP.

Les Etats-Unis ne comptent pas en rester là, ils multiplient d’ores et déjà les pressions sur une majorité de pays, leur demandant de "voter non" lors de la conférence générale de l'organisation.

Selon l'AFP, le ministre des affaires étrangères palestinien, Riyad Al-Malki, a dénoncé, mercredi, "d'énormes pressions" contre la demande d'adhésion à part entière de la Palestine à l'Unesco. "Nous espérons qu'il n'y aura pas de surprise et que ces pressions ne dissuaderont personne de voter en faveur de la Palestine", a-t-il déclaré.