Commentaire. L’hypocrisie européenne aux relents racistes : paix en Ukraine, silence complice sur le génocide à Gaza

Les « alliés européens », emmenés par la France, l’Allemagne et le Royaume Uni, multiplient les initiatives pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine.  Le 10 mai, à Kiev, Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont proposé à Moscou une trêve de 30 jours, en agitant à nouveau la menace de sanctions « massives » coordonnées, affirment-ils, avec les États-Unis. 

De telles mesures, déjà au nombre de seize paquets depuis 2022, n’ont pas infléchi la machine de guerre russe, malgré leur impact sur l’économie. Pourquoi la donne changerait-elle subitement ? Les Européens chercheraient-il plutôt à se donner bonne conscience, face à un Kremlin inflexible. Vladimir Poutine propose des négociations directes à Istanbul dès le 15 mai, sans cessez-le-feu préalable.

L’ombre de Donald Trump plane en réalité sur ces manœuvres. Le président américain, tout en soutenant officiellement l’ultimatum européen, poursuit son rapprochement avec Moscou et a signé avec Kiev un accord controversé sur l’exploitation des terres rares. 

« Jamais plus la guerre ! » L'appel du Pape Leon XIV

Mais quelle crédibilité aux yeux de l’opinion internationale a-t-elle encore cette Europe qui s’agite de la sorte pour la paix en Ukraine, avec une campagne médiatique sans précédent, alors qu’elle ferme les yeux sur le massacre à Gaza, qu’elle continue à livrer à Israël les armes qui servent à ces tueries ?

Comment ne pas dénoncer cette indécence, cette indignité à appeler à la paix dans une partie du monde alors que se poursuit tranquillement un génocide ailleurs.

« Jamais plus la guerre ! » Macron et ses alliés n’entendent cet appel lancé dimanche 11 mai par le Pape Léon XIV que pour l’Ukraine. Ont-ils entendu ses paroles sur Gaza, ou vont-ils continuer à se complaire dans un deux poids, deux mesures, indigne, aux relents racistes ? L’Histoire jugera.