Béji Caïd Essebsi, leader du part Nidaa Tounès, premier président de l'ère démocratique en Tunisie... (DR)

Tunisie : Béji Caïd Essebsi nouvel hôte du Palais de Carthage

Béji Caïd Essebsi, leader du parti Nidaa Tounès, est arrivé en tête du deuxième tour des présidentielles, dimanche 21 décembre, avec 55,68% des voix contre 44,32% à Moncef Marzouki, président sortant, élu il y a trois ans par l’Assemblée constituante et soutenu plus ou moins ouvertement par les islamistes. Près de 5,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. La participation a été de 56% des inscrits.

Au premier tour, le 23 novembre, Essebsi avait obtenu 39,4 % des suffrages, contre 33,4 % pour Marzouki. Désormais troisième force du pays, le Front Populaire (gauche, près de 10% au 1er tour) se propose de mener une « opposition constructive ».  

En Tunisie, l’année 2014 aura été un tournant sur le chemin de la Démocratie après les 4 années qui ont suivi la chute du régime de Ben Ali, marquées par des assassinats d’hommes politiques, et par un bras de fer tendu entre laïcs et islamistes.

L’adoption, le 26 janvier 2014, d’une nouvelle Constitution qui reconnaît la liberté de conscience, cas unique dans le monde arabe, avait ouvert la voie au processus de démocratisation. Les élections législatives du 26 octobre avaient enfin consacré la victoire du camp laïc et démocrate sur les islamistes d’Ennahda.