Lundi, 76% des députés étaient absents, soit 438 sur 577, pour le vote concernant l'inscription de l'état d'urgence dans la constitution française.

Montpellier : il lance une pétition contre le vote inscrivant l’état d’urgence dans la Constitution

Lancée mardi sur Change.org par le Montpelliérain Emrah Karademir, la pétition a déjà dépassé la barre des 50 000 signataires. Zoom sur cette action citoyenne qui ne vise ni plus, ni moins, qu’à annuler le vote inscrivant l’état d’urgence dans la Constitution.

Quand il a vu le peu de députés qui étaient présents  le 8 février à l'Assemblée nationale pour le premier vote du projet de loi constitutionnelle de la « Protection de la Nation », Emrah Karademir, qui est Ingénieur en Informatique et Chef Scout chez les EDLN, a été scandalisé par ce que le Petit Journal appelle "la honte".

Le lendemain, Emrah Karademir lance sa pétition sur Change.org. Pas contre la déchéance de nationalité, mais contre la seule inscription de l’état d’urgence concerné par le premier vote du projet de loi constitutionnelle de la "Protection de la Nation" où 76% des députés absents, soit 438 sur 577.

Des dizaines de milliers de signataires et un débat 

« Je suis moi-même binational et le débat sur la déchéance de nationalité ne m’interpelle pas, s’il y en a qui sombrent dans l’intégrisme et se retrouvent déchus de la nationalité française, cela ne me choque pas, explique Emrah Karademir à Médiaterranée. Par contre, ce qui me choque terriblement dans ce projet de loi constitutionnelle de la "Protection de la Nation", c’est que l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution avec si peu de députés votants, c’est la porte ouverte à tous les abus possibles de la part du pouvoir, comme on a pu le voir par exemple avec les manifestations interdites des écologistes lors de la Cop21 à Paris. Il y a là un vrai danger. »

Le trentenaire n’est pas le seul à le penser. Ce 11 février 2016, sur les coups de midi, la pétition lancée par Emrah Karademir a déjà dépassé le cap des 50 000 signataires. La suite ? « Tout dépendra de l’évolution du nombre de signataires et, surtout, de la richesse du débat ouvert dans les médias », souligne Emrah Karademir. Le débat est maintenant ouvert et a aussi une page communautaire Facebook pour suivre toute son actualité :

 

https://www.change.org/p/annuler-le-vote-inscrivant-l-%C3%A9tat-d-urgence-dans-la-constitution

Posté par Annuler le vote inscrivant l'état d'urgence dans la Constitution sur jeudi 11 février 2016