Gaza : l’assassinat des affamés se poursuit, le G7 ferme les yeux sur le génocide

Gaza : l’assassinat des survivants affamés se poursuit, le G7 ferme les yeux sur le génocide

Depuis des semaines, un même cauchemar se rejoue à Gaza. Des survivants, affamés et traqués, sont attirés vers des points de distribution d’aide alimentaire par des promesses de secours – orchestrées par la fondation israélo-américaine Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Puis des centaines d’entre eux sont massacrés

Mardi 17 juin, à Khan Younès, au moins 50 civils ont été fauchés par des drones et des chars israéliens alors qu’ils tentaient de saisir un colis de survie. Bilan habituel : des centaines de blessés, des morgues submergées, et une armée qui « examine les faits » avant d’invoquer des « soupçons » ou des « itinéraires non respectés ». Des prétextes fallacieux pour couvrir une stratégie claire : semer la terreur et dissuader toute tentative de subsistance.

L’espoir d’un repas, un piège mortel

Ce mécanisme macabre s’inscrit dans la logique du blocus israélien, où la privation de nourriture et de médicaments est une arme de guerre. En organisant des simulacres de distributions pour mieux cibler les affamés, Tel Aviv pousse la cruauté systémique à son paroxysme. Les survivants de Khan Younès, comme ceux de Rafah la veille (20 morts), paient le prix d’une politique délibérée : réduire Gaza à un enfer où même l’espoir d’un repas devient un piège mortel.

Pendant ce temps, l’attention médiatique mondiale se détourne vers Téhéran sous les bombes et les villes israéliennes ciblées par des missiles. Après avoir brandi la menace du nucléaire– un fantasme contredit par les rapports de l’AIEA et les négociations en cours –, le gouvernement Netanyahu se mue soudain en « libérateur » du peuple iranien. Une fiction géopolitique reprise avec empressement par de nombreux médias occidentaux, notamment la presse française, zélée à relayer les narratifs israéliens.

Le G7, complice par lâcheté

La déclaration lénifiante des dirigeants du G7, lundi, résume leur complicité. Tout en soutenant sans réserve les frappes israéliennes sur l’Iran (« droit à se défendre »), ils se contentent de « souhaiter » un cessez-le-feu à Gaza, sans sanctions ni pressions réelles. Aucune condamnation du génocide en cours, aucune mention des 55 432 morts palestiniens. Ces dirigeants, en cautionnant l’impunité d’Israël, prennent une responsabilité historique : celle d’avoir couvert un projet d’extermination, un génocide.

Mais les peuples, eux, ne se résignent pas. Les manifestations mondiales contre le massacre de Gaza et l’hypocrisie des gouvernants se multiplient. L’histoire jugera sévèrement ces élites qui ferment les yeux sur des crimes innommables. Gaza est devenue un laboratoire de l’horreur où se teste la tolérance du monde face à la barbarie. Chaque silence complice est une balle de plus dans le corps d’un enfant affamé.