Barbarie : les frappes israéliennes sur Gaza déciment neuf enfants d’une même famille
Par red avec agencesPublié le
Vendredi 23 mai, à Khan Younès, deux frappes israéliennes ont anéanti une maison, tuant neuf enfants d’un couple de médecins palestiniens. Le Dr Hamdi al-Najjar, revenant du travail, assiste impuissant au premier impact. Il se précipite à l’intérieur pour tenter de sauver ses enfants, mais une seconde frappe achève le carnage.
Sous les décombres, neuf petits corps carbonisés : Yahya (12 ans), Rakan (10 ans), Eve (9 ans), Gubran (8 ans), Raslan (7 ans), Rival (5 ans), Sideen (3 ans), Luqman (2 ans) et Sidar (7 mois). Leur mère, la pédiatre Alaa al-Najjar, découvre l’horreur en arrivant sur les lieux. Le père, grièvement blessé, a subi plusieurs opérations et des transfusions massives. Son fils Adam, 10 ans, a été amputé d’une main. Le chirurgien britannique Graeme Groom, qui l’a opéré, confie son effroi : « Aucun lien politique ou militaire ne justifie cette horreur. » Ce massacre est l’illustration d’une stratégie délibérée d’extermination du peuple palestinien.
Un crime prémédité
Pour se dédouaner, Israël justifie systématiquement ses crimes en invoquant la présence supposée de « combattants du Hamas » dans des zones civiles – hôpitaux, écoles, camps de réfugiés. En réalité, le ciblage d’une maison abritant des enfants – tous civils, sans lien militaire connu – et appartenant à deux médecins, dont l’un travaillait dans un hôpital au moment de la frappe, ne peut être interprété autrement que comme un meurtre prémédité. Il s’inscrit dans une logique génocidaire. Ce choix récurrent de cibles civiles et familiales dévoile le projet glaçant d’Israël : détruire Gaza non seulement physiquement, mais biologiquement, en empêchant toute continuité sociale et humaine.
Cette barbarie calculée rappelle les pires crimes de guerre du XXe siècle. Pourtant, les médias occidentaux refusent d’employer le mot « génocide », préférant les euphémismes : « conflit », « crise humanitaire ». En France, seuls les partis de gauche (PCF, écologistes, LFI) osent dénoncer cette entreprise d’anéantissement. Les autres, complices par leur silence, lavent plus blanc que blanc les crimes de l’extrême droite israélienne.
Israël, ainsi, se voit absous. L’État criminel continue d’opérer dans une totale impunité, protégé par un langage diplomatique aseptisé et une couverture médiatique souvent timorée. Pendant ce temps, la population de Gaza endure l’indicible, jour après jour, nuit après nuit.
Sidar, 7 mois, méconnaissable dans son linceul
Les mots manquent pour qualifier l’ampleur de cette destruction systématique. Dans une bande de terre déjà réduite à l’état de prison à ciel ouvert, les conditions de survie sont méthodiquement éradiquées : l’eau manque, les hôpitaux sont saturés ou détruits, la faim s’installe, les convois humanitaires n’entrent qu’au compte-gouttes – et que peuvent-ils face aux bombes ? À quoi bon une perfusion humanitaire quand le patient est continuellement saigné à blanc ?
Dans ce contexte de déchaînement meurtrier, la communauté internationale reste, pour l’essentiel, paralysée. Les images de Sidar, bébé de 7 mois, méconnaissable dans son linceul, suscitent l’effroi, mais pas l’action. Le réveil d’Hamdi al-Najjar sera un autre drame dans ce drame : il faudra lui dire que ses enfants sont morts, qu’on les a enterrés pendant qu’il luttait pour sa vie. Comment survivre à cela ? Comment nommer cette guerre, plus épouvantable que les pires guerres menées contre des civils désarmés, des enfants, des médecins ?